Il y aurait aujourd’hui entre 250.000 et 300.000 freelances en Belgique. Ce nombre croît d’année en année, ce qui semble indiquer que le freelancing est une voie épanouissante. Mais qu’en est-il vraiment ? Les freelances belges sont-ils pleinement satisfaits de leur vie professionnelle ? Et quelles difficultés rencontrent-ils ? Voyons ce que disent les statistiques.
Pour trouver la réponse à ces questions, nous avons analysé et croisé les données de 3 études :
- « Freelancer Focus 2024 », d’UNIZO, la principale organisation patronale néerlandophone, en collaboration avec Graydon Creditsafe ;
- « Freelancing in Europe 2024 » de Malt, une plateforme de mise en relation des freelances et des entreprises ;
- « Étude freelancing – Édition 2022 » de l’UCM, l’organisation représentative des indépendants francophones.
Voici ce qu’il en ressort.
Qui sont les freelances belges ?
On retrouve une variété de profils parmi les freelances, mais avec des caractéristiques communes :
- 8 freelances sur 10 ont un diplôme de l’enseignement supérieur (51 % ont un master ou doctorat, 35 % un bachelor, d’après Unizo)
- 6 freelances sur 10 sont des hommes, la proportion de femmes ayant tendance à augmenter (source : Malt).
- 91 % exercent comme indépendants à titre principal (source : Unizo).
- 4 freelances sur 5 ont été salariés avant de devenir indépendants, et le changement s’opère souvent autour de la quarantaine (source : UCM).
Quelles sont les motivations des freelances belges ?
Pourquoi les freelances ont-ils choisi ce statut, en particulier s’ils ont connu la vie de salarié ? Les études montrent deux motivations principales :
- D’abord, l’autonomie et l’indépendance. Les freelances, souvent très qualifiés, apprécient de pouvoir choisir leurs clients, leurs missions et la manière dont ils mènent leurs projets.
- Vient ensuite la flexibilité : les freelances peuvent aménager leur emploi du temps comme ils le souhaitent, et l’organiser différemment que lorsqu’il faut se soumettre aux horaires d’un employeur.
Ces motivations suffisent-elles à long terme ? Apparemment oui ! Une grande majorité de freelances déclare qu’à la lumière de ce qu’ils savent aujourd’hui, ils referaient toujours le même choix. Selon l’étude d’UNIZO, c’est plus de 80 % des freelances interrogés qui se déclarent prêts à recommencer.
Les freelances belges sont-ils satisfaits ?
D’après les données de Malt, 81 % des freelances belges sont satisfaits de leur vie professionnelle et ont confiance dans leur avenir professionnel. Cela les place au-dessus de la moyenne européenne (69 %) et même dans le groupe de tête ! Autre indicateur : toujours selon Malt, la Belgique est un des trois pays affichant les taux les plus élevés de freelances qui ne recherchent pas activement un poste salarié.
Top 3 des pays où les freelances sont les plus satisfaits (source : Malt) :
| 1. Allemagne | 86 % satisfaits |
| 2. Belgique | 81 % satisfaits |
| 3. France | 75 % satisfaits |
Ils apprécient de pouvoir exercer une activité diversifiée et enrichissante et de contrôler les projets et les clients pour qui ils travaillent. En outre, ils facturent en moyenne 36 heures/semaine, ce qui reste raisonnable (même si la plupart du temps, ils travaillent plus que ces 36 heures facturées, comme nous l’expliquons dans cet article sur les revenus des freelances).
Que pensent les freelances de leurs revenus ?
En grande majorité, les freelances belges se disent satisfaits de leurs revenus. L’étude de Malt indique que seuls 19 % des freelances belges estiment gagner moins que lorsqu’ils étaient salariés. En regardant les statistiques plus en détail, on constate que :
- 71 % gagnent bien ou très bien leur vie et n’ont pas de soucis à se faire ;
- 21 % gagnent suffisamment pour s’en sortir ;
- 8 % gagnent trop peu et rencontrent des problèmes financiers.
On voit donc que la grande majorité des freelances gagne bien sa vie et est satisfaite de ses revenus.
Comment expliquer que beaucoup de freelances gagnent plus que leurs homologues salariés ? Les freelances eux-mêmes pensent que les investissements qu’ils font pour augmenter leurs compétences leur permettent d’augmenter leur valeur ajoutée. Pour leurs clients, c’est un facteur différenciant qui les encourage à faire appel à des freelances, et qui justifie leur tarif.
Quelles sont les difficultés des freelances belges ?
La vie de freelance serait donc entièrement rose ? Hélas, non. Pour les freelances aussi, le travail peut être source de stress.
Selon les statistiques de l’UCM et UNIZO, le top 3 des soucis des freelances est :
- Devoir trouver en permanence de nouveaux clients et/ou de nouvelles missions.
- Des inquiétudes liées à leur statut, notamment la pension ou l’invalidité. En effet, la stabilité financière fait partie des risques souvent évoqués.
- L’administration et la fiscalité, qui pèsent par leur complexité et du coup, par le temps qu’elles demandent.
Comment se faciliter la vie en tant que freelance ?
Vous le voyez, les freelances sont globalement heureux de leur statut, même s’ils partagent quelques soucis et incertitudes. Et pour ces derniers, bonne nouvelle : il y a des solutions !
🔍 Comment trouver de nouveaux clients ? De nombreux freelances déclarent que leur réseau est leur source de missions numéro 1, mais il existe bien d’autres moyens. On vous en parle dans l’article « Comment trouver des missions en tant que freelance en Belgique ? ».
💰Des solutions existent pour sécuriser le statut social des freelances, notamment la pension complémentaire pour les indépendants et l’assurance revenu garanti.
🧑💻Enfin, pour faciliter la vie administrative des freelances, Accountable simplifie la comptabilité et le calcul des impôts et des cotisations sociales. Et à la moindre question, vous pouvez compter sur un blog riche en informations, notre Comptable IA ou nos coachs fiscaux.
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