
Vendre sa société en Belgique : mode d’emploi
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Ça y est, l’heure est venue de passer le flambeau ? Vendre sa société est une étape cruciale qui se
prépare avec soin. Cet article vous livre les six étapes à suivre pour trouver
un acquéreur sérieux et faire une bonne affaire.
Cesser ou vendre sa société : les différences
Mettre fin à son activité d’indépendant est souvent le fruit d’une longue réflexion, que ce soit pour devenir salarié, léguer l’entreprise familiale ou éviter la faillite.
Une solution est de cesser votre entreprise, tout simplement. En tant que personne physique, c’est relativement simple. Alors que fermer une société entraîne des frais de notaire et de comptable.
Il existe cependant une autre voie : vendre votre société. Ce choix peut être intéressant pour récupérer la valeur de votre entreprise et éviter les coûts de cessation. Vous confiez ainsi votre activité à un repreneur qui continuera à la faire vivre. Il pourra maintenir sa notoriété, mais aussi ses éventuels contrats avec les fournisseurs, les clients et les employés.
Vendre une société peut paraître intimidant et on vous comprend ! Voici la marche à suivre.
Cinq étapes pour vendre sa société en Belgique
Le secret d’une transmission sereine repose dans la préparation. Voici les six étapes à suivre pour fixer vos conditions et faire une bonne affaire.
1 – Définir vos attentes
Commencez par mettre vos idées au clair :
- Pourquoi vendre votre entreprise ? Cela peut être pour relever un business en difficulté, le transmettre à votre enfant ou n’importe quelle autre raison.
- Vous souhaitez être impliqué dans l’entreprise après la vente ? Même si vous n’en êtes plus le propriétaire, vous pouvez être nommé gérant.
- Qui serait votre acquéreur idéal ? Peut-être avez-vous déjà en tête un membre de votre entourage (employé, associé…).
- Vous voulez vendre votre fonds de commerce ou transférer vos actions ? Céder vos actions revient à transmettre votre société dans son entièreté, dettes comprises. Le fonds de commerce contient juste les éléments nécessaires à l’activité, les éléments les plus importants étant évidemment : la clientèle et les contrats en cours, les droits de propriété intellectuelle, etc. A noter que vendre son fonds de commerce est également possible pour un indépendant personne physique (voir FAQ ci-dessous).
- Qu’adviendra-t-il de vos éventuels employés ? Voulez-vous que le repreneur reprenne leurs contrats ou préparez-vous des licenciements ?
💡 La cession d’actions est le moyen le plus simple de céder son entreprise et le plus courant en Belgique.
Ces réflexions vous aideront à cibler vos recherches et à entamer la vente sur des bases claires. Vous vous doutez que la transparence est essentielle pour développer une relation de confiance. La prochaine étape est donc de diagnostiquer votre société.
2 – Mettre de l’ordre dans votre entreprise
Imaginez-vous à la place de l’acheteur. Tout paraît bien parti, jusqu’au moment où il découvre une administration désordonnée et des comptes indéchiffrables. Cela vous mettrait la puce à l’oreille, n’est-ce pas ?
Pour éviter les mauvaises surprises, passez au peigne fin :
- Vos comptes et finances : dettes, déclarations d’impôts, entrées et sorties d’argent, etc.
- Vos moyens : l’état de vos équipements, de vos locaux.
- Vos papiers juridiques : vos contrats (fournisseurs, employés, crédits, etc.), brevets, dépôt de marques…
C’est l’occasion de faire un grand nettoyage pour rendre votre société plus attractive. Par exemple, en clôturant des dossiers en cours ou en supprimant des dépenses inutiles.
3 – Fixer un prix de vente correct
« Mon prix est-il réaliste ? », « Est-ce que je vise trop haut, ou au contraire, je me sous-estime ? ». Les méthodes de valorisation d’entreprise permettent d’évaluer la valeur de votre entreprise de manière rationnelle.
Leur but ? Déterminer une valeur « objective » sur la base du marché. Vous obtiendrez donc un prix réaliste et en adéquation avec les tendances du moment.
Les calculs diffèrent selon la technique choisie : estimation sur la base de vos flux d’actifs, votre patrimoine, votre rentabilité ou la comparaison avec vos concurrents. Souvent, on va croiser ces méthodes.
Dans tous les cas, rappelez-vous que l’intéressé aimerait s’assurer du potentiel de réussite de la reprise. D’où l’utilité d’intégrer des projections futures… et pas seulement vos résultats passés (même s’ils sont très réussis).
💡 Astuce Accountable : Pour vous aider dans la valorisation de votre entreprise, vous pouvez évidemment consulter votre expert-comptable. Mais en général, leurs compétences sont limitées pour les aspects juridiques ou de valorisation. Alors tournez-vous plutôt vers des avocats, des experts en valorisation ou des structures d’accompagnement spécialisées dans la transmission de (petites) entreprises. Enfin, sachez qu’il existe des aides pour financer ces frais de consultance : en Wallonie, les Chèque-Transmission-diagnostic sont spécifiquement dédié aux gérants souhaitant vendre ou céder leur entreprise. A Bruxelles, les Primes à la Consultance servent plus généralement à financer des missions de consultance dans différents domaines.
4 – Trouver un acheteur fiable
Vous avez évalué votre entreprise et démarrez la chasse à la perle rare. Demandez-vous qui serait le repreneur idéal et, à l’inverse, à qui vous refuseriez de vendre.
Si vous avez investi de nombreux efforts dans votre business, vous préférez peut-être le remettre à une personne de confiance. Un membre de votre entourage ou un associé pourrait-il reprendre l’activité ?
Vous pouvez aussi dénicher un acquéreur extérieur. Pourquoi ne pas vous tourner vers un concurrent, un investisseur financier ou un entrepreneur motivé ? Les plateformes de mises en relation sont l’endroit par excellence pour publier votre annonce.
Dans tous les cas, ne cédez pas au premier venu vous proposant une offre élevée. Vérifiez d’abord que cette personne corresponde à vos attentes et à votre vision. La reprise en sera facilitée.
⭐ Affaires à suivre est la plateforme de référence à Bruxelles et en Wallonie pour remettre son entreprise.
5 – Négocier le prix et conclure la vente
Une personne vous montre son intérêt ? Félicitations ! Le moment est venu de démarrer les discussions en vue de la vente. Grâce à votre préparation, vous avez déjà réfléchi à un prix adapté, revu vos documents et vous savez ce que vous voulez.
La partie n’est pas finie pour autant. Vous serez inévitablement confronté à des documents juridiques lors du processus de vente, dont :
- Un éventuel accord de confidentialité lors des négociations.
- Une lettre d’intention, c’est-à-dire une proposition d’achat par écrit.
- Le contrat de vente.
Pour bien vous protéger, surtout, prenez un moment pour vous familiariser avec les contenus attendus et les points d’attention.
6 – Et après ?
En principe, vous avez déjà discuté de votre degré d’implication dans la société. Peut-être voulez-vous être nommé gérant ou donner un coup de main avec le transfert de la clientèle ou des partenaires. Ou à l’inverse, vous préférez peut-être couper les ponts. À vous de choisir !
Si vous ne savez toujours pas par où commencer, les coachs fiscaux d’Accountable peuvent vous mettre sur la bonne voie. Bonne continuation !
FAQ : Questions fréquentes sur la vente d’une entreprise en Belgique
Céder des actions revient à remettre la société avec son histoire entière, bonne et mauvaise. L’acquéreur devient propriétaire de toute la société avec ses actifs et passifs. Cela inclut les dettes, les contrats en cours, les droits et les obligations. La société continue d’exister telle quelle, seul le propriétaire change.
Vendre le fonds de commerce permet de remettre uniquement les éléments qui font tourner l’activité : clientèle, équipements, contrats liés à l’exploitation, etc. L’acheteur n’est pas rattaché à l’historique complet de la société (sauf mention contraire dans le contrat).
Si vous êtes indépendant personne physique, vous pouvez uniquement vendre votre fonds de commerce. Pour rappel, le fonds de commerce désigne tous les éléments nécessaires à votre activité. Cela couvre autant des biens matériels (ex. équipements, local, stock) qu’immatériels (ex. bail commercial, clientèle, logo, site web).
Vous avez tout à fait le droit de remettre une entreprise en difficulté. Cela nécessite une communication honnête, des comptes rigoureux et des prédictions réalistes. L’exigence de transparence est d’autant plus importante dans ce cas.
Sauf demande contraire, le repreneur est responsable du paiement des dettes. On dit qu’il est « solidairement responsable ».
Se faire accompagner n’est pas obligatoire, mais vivement recommandé. Rares sont les entrepreneurs qui maîtrisent tous les aspects juridiques, financiers et comptables de la vente d’une société. Pour vous faire accompagner, vous pouvez bénéficier de primes à la consultance à Bruxelles et des chèques-entreprises en Wallonie !
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