Hoe worden je Airbnb inkomsten in België belast?

Comment vos revenus Airbnb sont-ils imposés en Belgique ?

De plus en plus de Belges mettent un logement en location sur la célèbre plateforme Airbnb. Une bonne idée si vous avez une chambre ou annexe inoccupée. Sachez toutefois que depuis 2022, Airbnb est légalement tenu de déclarer au fisc les revenus des hôtes individuels qui n’ont pas créé de société pour cette activité. Qu’est-ce que cela signifie pour les hôtes ? Et comment vos revenus Airbnb sont-ils imposés ? Nous vous expliquons tout dans cet article.

  1. Déclaration automatique par Airbnb
  2. Obligations fiscales pour les hôtes
  3. Combien d’impôts paie-t-on sur ses revenus Airbnb ?

Déclaration automatique par Airbnb

Vous mettez régulièrement une chambre en location via la plateforme Airbnb ? Dans ce cas, Airbnb est tenu de déclarer vos revenus aux autorités fiscales belges. Pour ce faire, Airbnb utilise le système d’échange de données DAC7 – EU, qui oblige la plateforme à transmettre les informations suivantes :

👉 Vos données personnelles
👉 Vos revenus, services ou expériences Airbnb de l’année civile précédente
👉 La date de début de votre activité sur Airbnb ou l’éventuelle date d’arrêt

Cette règle a été adoptée pour lutter contre les abus et les entreprises non officielles.

Obligations fiscales pour les hôtes

Vous êtes tenu de payer des impôts sur les revenus que vous générez via Airbnb. Logique, car en Belgique, on paie des impôts sur pratiquement tous les types de revenus, quelle qu’en soit l’origine. Comment faut-il déclarer ces revenus et combien d’impôts allez-vous payer au final ? Cela dépend de votre situation (locative) personnelle.

De plus, vos revenus Airbnb sont divisés en trois types :

Si vous ne répartissez pas vous-même vos revenus et que vous opter pour un prix ‘all-inclusive’, l’administration fiscale considérera 20 % des revenus par défaut comme des revenus divers et les 80 % restants comme provenant de la location de la chambre et du mobilier. Dans cette dernière catégorie, le fisc fera ensuite la distinction suivante : 40 % de revenus mobiliers (pour le mobilier) et 60 % de revenus immobiliers (pour la chambre, l’espace ou l’immeuble).

🏠 Cas 1 : location occasionnelle d’une chambre sur Airbnb

Vous mettez une chambre en location plusieurs fois par an, sans services supplémentaires comme un petit-déjeuner ou un souper ? Dans ce cas, vous devez déclarer ces revenus en tant que revenus mobiliers et revenus immobiliers.

Revenus immobiliers

Il s’agit des revenus provenant de biens immobiliers, comme un logement ou un terrain, ou dans le cas présent, l’espace que vous mettez en location sur Airbnb. Pour ce type de revenus, il suffit de déclarer le revenu cadastral. Ce montant correspond à un pourcentage de l’ensemble du bien que vous louez via Airbnb. 

Imaginez que le revenu cadastral pour votre bien est de 1.000 € et que vous louez 15 % de votre bien immobilier sur Airbnb. Votre calcul sera alors le suivant :
150 €* (15 % du revenu cadastral) x 2,1763 (indice 2024) = 326,45 € de revenus immobiliers 

Ceci est le montant sur lequel vous serez imposé et qui sera ajouté à votre revenu total. Ensuite, vous serez imposé selon les tranches d’imposition progressives (25-50 %).

Supposons que vous tombez dans la tranche de 45 %, vous paierez alors 146,90 € d’impôts sur vos revenus immobiliers.

Revenus mobiliers

Votre logement Airbnb est meublé (ou du moins, on l’espère pour votre locataire). Vous devez donc déclarer 40 % de vos revenus comme provenant de la location meublée. Sachez que vous pouvez déclarer 50 % de frais forfaitaires pour couvrir entre autres les frais d’électricité, d’internet et d’eau. Ensuite, vous payez 30 % d’impôt. 

Par exemple, si vous générez 5.000 € de revenus avec Airbnb en un an, vous paierez 300 € de revenus mobiliers. Le calcul est le suivant :
5.000 € (revenu annuel) x 0,40 (pourcentage à déclarer) x 0,50 (frais forfaitaires) x 0,30 (impôt).

Que vous rapporte au final la location de votre chambre ?

Difficile d’y voir clair, on est d’accord. Alors pour savoir exactement combien d’argent il vous restera de vos revenus Airbnb, voici un exemple.

Supposons que vous gagniez 5.000 € en un an grâce à la location via Airbnb. Les revenus mobiliers s’élèvent alors à 300 € et l’impôt sur les revenus immobiliers à 146,90 € dans l’exemple ci-dessus. Au total, vous conservez 4.553,10 € de vos revenus Airbnb. 

Ces deux montants sont à indiquer dans votre déclaration fiscale, sous le code 1156/2156 pour les revenus mobiliers et sous le code 1106/2106 pour les revenus immobiliers.

Quid des services supplémentaires ?

Vous offrez des services supplémentaires en plus de la chambre, comme le petit-déjeuner ou le nettoyage ? Dans ce cas, ces revenus sont considérés comme des ‘revenus divers‘ et imposés à 33 %. Notez que cela ne s’applique qu’aux revenus très occasionnels, qui ne sont perçus que rarement. 

Ces revenus divers sont à déclarer dans la partie II de votre déclaration fiscale, sous le code 1200/2200.

🏨 Cas 2 : location régulière d’une chambre sur Airbnb 

Vos revenus Airbnb sont-ils réguliers au point de pouvoir être considérés comme des revenus professionnels ? Dans ce cas, il faut songer à prendre un statut d’indépendant. En tant qu’indépendant, vous payez des impôts sur vos revenus et des cotisations sociales, mais vous pouvez également déduire des frais professionnels. Ces frais pourront être déclarés dans votre déclaration fiscale sous le code 1201/2201.

Bon à savoir : vous pouvez combiner votre activité d’indépendant(e) avec un emploi de salarié en optant pour un statut d’indépendant à titre complémentaire. Vous avez l’intention de transformer votre Airbnb en véritable business ? Lisez ceci pour découvrir comment lancer une activité d’indépendant.

Et la TVA ?

Les locations meublées – c’est le cas de pratiquement tous les logements Airbnb -, sont toujours soumises à un taux de TVA réduit de 6 %. 

Depuis le 1er janvier 2022, la loi impose à tous les propriétaires d’un espace meublé qu’ils mettent en location pour une durée inférieure à trois mois de facturer la TVA. Cela concerne tant les particuliers qui louent leur bien que les entrepreneurs dont la location de chambres est l’activité professionnelle. Tous deux sont assujettis à la TVA.

Par conséquent, même les indépendants qui tombent en principe sous le régime de franchise de la TVA pour les petites entreprises doivent facturer la TVA.
Pour les hôtes qui louent via Airbnb, Airbnb facture automatiquement la TVA sur la facture TVA.

FAQ: questions fréquentes sur Airbnb et vos impôts

Dois-je payer des impôts si je loue une chambre sur Airbnb ?

Oui, vos revenus Airbnb sont imposables. Vous ne pouvez pas louer une chambre sur Airbnb sans payer d’impôts. En outre, Airbnb est tenu de communiquer aux autorités fiscales belges les informations liées aux propriétaires ou hôtes.

Combien d’impôts dois-je payer sur mes revenus Airbnb ?

Vous payez deux types d’impôts sur vos revenus Airbnb :
– l’impôt sur les revenus mobiliers. Sur ces revenus, vous paierez 30 % d’impôt (vous êtes imposé sur 40 % de vos revenus et vous pouvez déclarer 50 % de dépenses forfaitaires).
– l’impôt sur les revenus immobiliers. Pour cet impôt, il suffit de déclarer le revenu cadastral.

Combien de jours par an puis-je louer un logement via Airbnb ?

Il n’y a pas de limite. Vous pouvez louer une chambre ou un logement sur Airbnb autant de jours que vous le voulez. Toutefois, si la location est si régulière qu’elle peut être considérée comme une activité professionnelle, nous vous recommandons fortement de déclarer vos revenus via un statut d’indépendant.

Besoin d’aide ?

Déclarer correctement vos revenus Airbnb au fisc peut s’avérer un véritable casse-tête. Sachez qu’Accountable vous soutient dans ce type de démarche. Nos experts se tiennent à votre disposition.

Julie Fueyo
Mis à jour le

Copywriter expérimentée et elle-même indépendante, Julie adore se frotter à des thématiques complexes et les rendre limpides. Pour chaque contenu qu’elle écrit, elle se met à votre place et se pose les mêmes questions que vous. La fiscalité et la comptabilité, des sujets complexes ? Oui, mais Julie est persuadée qu’on peut les rendre accessible à toutes et tous.

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