
Votre guide du statut d’étudiant-indépendant
Lu en 3 minutes
Vous travaillez et vous étudiez ? Le statut d’étudiant-indépendant pourrait bien être juste ce qu’il vous faut… Zoom sur ce statut particulier et bien pratique !
Comme étudiant-indépendant, vous pouvez:
✅ Déduire vos frais professionnels
✅ Payer des cotisations sociales seulement à partir de 7 329,69 euros de revenus par an
✅ Payer des impôts seulement à partir de 9 270 euros de revenus par an
✅ Maintenir vos droits aux allocations familiales jusqu’à 14 658,44 euros de revenus par an (sous conditions)
Plutôt tentant, non ? Voyez ci-dessous si ce statut est bien pour vous et, surtout, comment vous y repérer en toute sécurité.
Pouvez-vous devenir étudiant-indépendant ?
Les étudiants-indépendants
- Ont entre 18 et 25 ans
- Suivent une année académique d’au moins 27 crédits ou 17 heures de cours
- Étudient en Belgique ou à l’étranger en vue d’obtenir un diplôme reconnu en Belgique.
Si vous répondez à ces trois critères, le statut d’indépendant-étudiant vous tend les bras.
Comment devenir étudiant-indépendant ?
- Vous devrez vous affilier à une caisse d’assurances sociales,
- Vous enregistrer à la Banque-Carrefour des Entreprises via un guichet d’entreprises et, éventuellement, opter pour la franchise TVA
- Ouvrir un compte professionnel dédié à votre activité d’indépendant (vous pouvez le faire gratuitement !)
- Garder trace de vos factures, de vos reçus et suivre ainsi votre seuil de revenus et les obligations qui en découlent.
Notre application vous accompagne pour toutes ces étapes. N’hésitez pas à la télécharger gratuitement ici.
7 329,69 € de revenus annuels : c’est là que les choses changent
En tant qu’indépendant, vos revenus bruts sont tous les revenus que vous générez. Vous facturez et générez, par exemple, 20.000€ de revenus annuels.
A partir de ces revenus, vous faites des dépenses qui visent à faire croître votre business. Vous êtes photographe, vous achetez un meilleur objectif, par exemple. Ces dépenses sont alors considérées comme des frais professionnels. A condition de les prouver, vous les déduisez de l’ensemble de vos revenus.
Vous arrivez ainsi à votre base taxable, la part de vos revenus qui est effectivement taxée par l’administration fiscale. Plus vous avez de frais professionnels, plus vous diminuez votre base taxable, moins vous avez d’impôts à payer.
Parmi ces frais professionnels, vous retrouvez les cotisations sociales.
Vos revenus annuels sont inférieurs à 7 329,69 euros ?
Vous ne payez pas de cotisations sociales.
Vos revenus annuels se situent entre 7 329,69 et 14 658,44 euros ?
Vous payez 20,5% de cotisations sociales – comme tous les indépendants – mais uniquement sur la tranche entre ces deux montants.
Vos revenus dépassent 14 658,44 euros ?
Vous payez des cotisations sociales à hauteur de 20,5 % sur l’ensemble de vos revenus, comme un indépendant à titre principal.
En se lançant, il est toujours difficile d’estimer ses revenus futurs. C’est pourquoi vous payez une cotisation provisoire de 85,65 euros par trimestre. Si vous pouvez prouver que vos revenus ne dépasseront pas les 7.329,69 euros, vous pouvez demander une dispense à votre caisse d’assurances sociales.
Le statut d’étudiant-indépendant et les finances de vos parents
Si vos revenus dépassent les 14 658,44 euros, vous cotisez comme un indépendant à titre principal. Vous vous ouvrez donc les mêmes droits – remboursement des soins de santé, prestations familiales etc – qu’un indépendant à titre principal, par vous-même.
Si vos revenus sont inférieurs à 14 658,44euros et que vous ne payez pas de cotisations sociales, vos parents et vous maintenez votre droit aux allocations familiales.
Vous maintenez aussi ce droit si vous payez des cotisations sociales réduites et jurez sur l’honneur que vous prestez moins de 240 heures par trimestre.
Vous restez à charge de vos parents pour le remboursement des soins de santé, en-dessous de 7 272,50 euros de revenus annuels.
Cette période d’étudiant-indépendant est prise en compte pour l’ouverture de droits sociaux en matière d’incapacité de travail, invalidité et maternité, et du stage d’attente de la mutuelle. Il faut pour cela enchaîner le statut d’étudiant-indépendant avec celui d’indépendant à titre principal.
Des impôts mais pas trop
C’est la bonne surprise de ce statut : un étudiant indépendant est aussi exempté d’impôts sur la première tranche de ses revenus. Pour vos revenus de 2022 (imposés en 2023), cette tranche s’élèvee à 9 270 euros… non-imposés donc.
Conclusion : en vous lançant comme étudiant-indépendant, votre couverture sociale ne bouge pas avant d’atteindre un revenu digne d’un indépendant à titre principal. Vous pouvez maintenir vos droits aux allocations familiales. Votre revenu est jusqu’à un seuil confortable exempté d’impôts. Et vous testez un projet tout en continuant à vous former…
Si vous êtes prêt à jongler avec un agenda bien rempli, toute la structure est là pour vous y aider !
Vous n’êtes pas seul
Les hautes écoles et les universités ont bien entendu l’appel de leurs étudiants. Certaines ont du coup mis en place une structure qui accompagne leurs projets entrepreneuriaux : Durf Ondernemen (UGent), Centrum voor Ondernemen (HoGent), Pôle de Namur, Start Lab (ULB), Peps Entrepreneurs (UCL), ARTEpreneur, ideafactory (Arteveldehogeschool).
En 2017, première année du concept d’étudiant-indépendant, 5 008 personnes se sont lancées. Les rejoindrez-vous ?
Avec Accountable, vous verrez toujours où vous en êtes au niveau des seuils de revenus. Vous n’aurez même pas à penser aux aspects administratifs de votre nouveau statut !
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